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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 09:00

mare 9148

 

  Il y a deux, trois semaines, la pluie pianotait des rondes dans le reflet de plomb du ciel. Au fil des jours, .ses notes berçantes devenaient symphonie ...Un beau jour, l'automne a décidé que la musique de la pluie avait assez duré...et le lendemain, passé par le creuset  secret de la nuit, le plomb est devenu or...

 

Or jaune qui réchauffe les visiteuses du matin derrière le jardin et fait éclore des soleils sur l'Erdre... jardin-de-novembre 9165

 

Erdre 9497

 

  Ciels 9290 Or rouge cuivre au levant...

 

Automne alchimiste...!

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 06:00

Voici ma participation à l'évocation d'  Un si beau cadeau

 

................................................................................."Chocolatsuédois"

 

J'avais six ans. Le jour de Noêl, mes parents m'ont annoncé que nous allions passer trois jours à Paris, hébergés chez une tante de mon père.

Paris !...C'était mon premier vrai voyage, et j'avais surtout dans la tête une vision de Tour Eiffel...

Je me souviens vaguement du jardin zoologique, de l'envol des pigeons que je ne parvenais pas à attraper sur le parvis du Sacré-coeur, mais surtout de la file d'attente au pied de la Tour Eiffel, parce que là...

Derrière nous, un groupe de jeunes gens et jeunes filles parlait un langage inconnu. Ils étaient remarquables, grands, blonds, au regard bleu...

J'étais petite et brune aux longs cheveux bouclés...

Je n'étais pas la seule à avoir remarqué notre différence : du coin de l'oeil, je les voyais sourire, se parler, j'allais dire "conspirer" en me regardant. Sans aucun doute, je le voyais bien, ils parlaient de moi... Intimidée,  je n'osais plus tourner les yeux vers eux ! Mais soudain l'un d'eux s'est avancé vers nous et a déclaré à mes parents : "jolie petite fille" !

Quoi ? Qui ? Moi ? C'est de moi qu'il parlait ? L'une des jeunes femmes me souriait, tout le groupe me souriait. Moi, j'étais pétrifiée.

Pourtant ce devait bien être de moi qu'il parlait puisque j'ai réalisé qu'il me tendait quelque chose, ajoutant : "chocolat suédois"! Il me tendait bel et bien un rectangle à l'allure de tablette de chocolat ! Je ne savais plus à quel saint me vouer ! C'était Pâris, olympien, tendant la pomme à Vénus !!!

"Suédois"...A six ans, j'avais une vague idée de la Suède, qui se matérialisait soudain sous les traits de ces anges blonds et bleus ! C'était la Suède en chair et en os, avec un accent qui donnait à ce cadeau sa plus belle aura exotique !

J'ai du bafouiller un "merci" étranglé...

J'ai vu Paris d'en haut, la tête dans les nuages de ce 'jolie petite fille" et du "chocolatsuédois" devenu une musique, un mot magique et exotique. De retour chez ma tante, c'est ce mot que j'ai religieusement déballé de son papier miraculeux plein d'inscriptions incompréhensibles, mais qui murmurait à mon oreille : "chocolatsuédois...chocolatsuédois..."

Nous l'avons goûté...Etait-il bon ? Il l'était forcément, puisqu'à travers lui, c'étaient des anges blonds et bleus qui murmuraient en me souriant : "chocolatsuédois"...

 

Copie de tour eiffel

 

Pour participer et (ou) voir les autres évocations d'"un si beau cadeau", c'est ici

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29 octobre 2010 5 29 /10 /octobre /2010 08:00

 "Dis, raconte-moi  une histoire!"

Le petit garçon aime les histoires...Cà tombe bien, moi aussi!

"Dis, tu me racontes une histoire?"

Je l'ai entraîné sur les bords de l'Erdre, là où se dresse le grand cyprès chauve, entouré de sa cohorte de lutins...

Le petit garçon qui, l'autre jour, essayait de les apercevoir dans le tronc creux du vieux chataîgner, n'en croit pas ses yeux.

"Ce sont de vrais lutins???"

"Bien sûr! "

 

 

 

Pour Macléo, 27 octobre 2010 

 

"Autrefois, vivait au bord de la rivière un grand arbre aux aiguilles vertes et douces, un arbre comme celui-ci, un cyprès, fier de son tronc bien droit et de sa magnifique chevelure. Comme ses cheveux verts ,devenus roux en automne, tombaient en hiver, on l'appelait le "cyprès chauve".

Un automne, il plut pendant des jours et des jours, sans discontinuer. Ces fortes pluies firent monter l'eau de la rivière qui se mit à recouvrir les racines du cyprès...

Les hommes ne peuvent pas respirer dans l'eau, les cyprès non plus! Celui-ci, les racines submergées, se mit à suffoquer! Il ne pouvait plus respirer!

"Au secours, au secours, je me noie !!!"

Non loin de là, dans le tronc creux d'un vieux chataîgner vivait une famille de lutins...En entendant les appels du cyprès, ils accoururent....Les lutins sont de petits êtres serviables: ils unirent leurs forces et réussirent à soulever les racines hors de l'eau. Le cyprès était sauvé!

Depuis ce jour, on peut voir les cyprès chauves qui vivent au bord des rivières, entourés d'une ribambelle de petits lutins qui les aident à respirer.

Les lutins se sont "envolés" mais ont laissé leur image au pied de l'arbre, et...en se penchant, on peut voir, au bout de leurs chapeaux, le petit trou par lequel ils se sont échappés, une fois leur bonne action accomplie...!

 

 

Pour ceux qui ne connaissent pas les lutins du cyprès chauve, voir :

Le cyprès chauve  et Les saisons du cyprès chauve

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24 décembre 2009 4 24 /12 /décembre /2009 06:00
...............

Père Noël - Diaporama


Père Noël,

Toi qui peux réaliser les rêves les plus fous, je t'écris pour te demander une chose bien difficile...
S'il te plaît, je voudrais bien que tu ailles insuffler un peu de bon-sens dans la tête des hommes dont le rôle est de gouverner, diriger, décider des affaires de l'Etat, qu'ils siègent à Copenhague, dans les palais de ce pays ou des autres...
Pour que leur cerveau cesse de confondre "responsabilités "avec "pouvoir", "profit," "vanité"..
Pour que leur langue cesse de s'agiter pour cacher la noirceur de leurs pensées...
Pour que leurs coeurs rabougris retrouvent  un peu d'humanité...
Père Noël, je voudrais bien que tu fasses quelque chose ,avant que les hommes en colère ne fassent un feu de toutes ces langues de bois, un feu de joie pour réchauffer ceux qui ont froid!

................................Voir l'image à l'échelle

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 06:00

Ecrit en décembre 2008 et publié sur orange



Le soir commençait à tomber. Il était peut-être quatre heures, mais en cette veille de Noël, dans cette forêt de montagne, le soleil de couchait déjà, ne laissant filtrer qu'une lumière blême qui nivelait les reliefs ,  faisait ressortir la blancheur de la neige qui couvrait le sol et alourdissait les branches des conifères. Le temps était gris depuis le matin, et à présent, la neige s'était mise à tomber à gros flocons lourds et silencieux.
Le silence, juste mis en relief par la chute feutrée des flocons de plus en plus drus, était profond, un vrai silence, sans mouvements, sans bruissements, sans oiseaux, sans aucun son ne montant des chalets, plus bas.
La femme qui gravissait le chemin entre les arbres, le ressentait comme un enveloppement apaisant. Depuis des mois la douleur était là, sourde ou aigüe, lancinante, brûlante, la douleur de l'abandon, de la trahison, du parjure à la foi jurée longtemps auparavant. Et maintenant, lasse de vouloir comprendre l'incompréhensible, elle renonçait à lutter.Elle avait choisi cette soirée pour trouver enfin la paix.


Un an auparavant, elle avait passé là un de ses plus beaux Noëls, le Noël
dont elle avait toujours rêvé : juste marcher sous la neige,dans la blancheur et la douceur de la neige, la main dans la chaleur de sa main à lui, son compagnon de toujours.

Ce souvenir la submergea et une boule de douleur l'étrangla. Elle arrivait dans la clairière de Charousse. Les chalets d'alpage étaient inhabités à cette saison.Elle choisit une place immaculée sous un sapin , à la lisière de la clairière, et s'y coucha, recroquevillée comme un animal blessé. Elle ferma les yeux et laissa la paix revenir.

La neige tombait toujours, plus doucement. Ses petites caresses froides la frôlaient. Elle se laissa glisser dans le silence. des images défilaient, et peu à peu, la douleur reflua. Elle sentait le froid de la neige l'envelopper peu à peu et anesthésier la brûlure. Tout devenait sans importance, apaisé, tout allait bientôt finir. Elle ne sentait plus ses membres, son front, son visage. Il lui sembla qu'elle flottait au -dessus de la forme allongée dans la neige.

 C'était une sensation étrange...Le temps n'existait plus, plus rien n'existait plus...

Il lui sembla entendre une musique flûtée, harmonieuse et tendre, venue du silence même...C'était donc cela, la "musique des sphères"?

La musique devint plus vive, plus proche et se fraya un chemin dans sa conscience engourdie. Elle écouta, ouvrit les yeux.

Il était là, perché  au -dessus d'elle sur une branche et la regardait.Elle reconnut un troglodyte. C'est lui qui chantait avec toute l'énergie dont ce petit oiseau est capable. Incrédule, elle le regardait. Que faisait-il là, ce mystérieux messager, dans ce froid, cette neige, à cette heure -ci? Alors que tout était silencieux et endormi, il chantait, il chantait en la regardant...

Une soudaine bouffée de compassion la prit à la gorge. Elle savait bien que si ce minuscule oiseau ne trouvait pas de nourriture, il ne survivrait pas au froid de la nuit.

Son chant était maintenant moins claironnant. Il se taisait par instants, les plumes gonflées pour se protéger du froid. Il la regardait toujours. Alors, elle essaya de remuer le bras. Elle dut s'y reprendre à plusieurs fois. Elle était si engourdie que son corps ne lui répondait plus.

Elle finit par se mettre à genoux, puis , au bout d'un temps qui lui parut très long, par se lever. Elle tituba. Cela faisait des mois qu'elle ne mangeait presque rien. Elle se souvint qu'elle avait - réflexe de randonneuse -emporté, et oublié ,un biscuit pour ses errances solitaires sur les sentiers. Ses doigts engourdis eurent du mal à le sortir de la poche de l'anorak. Elle le cassa en deux sans réussir à l'émietter, puis le posa sur un petit coin de terre protégé  de la neige par une racine.

L'oiseau s'était tu. Il ne perdait rien de ses gestes. Elle recula. Il sautilla deux ou trois fois puis se posa près du biscuit. Il la regarda à nouveau et se mit à picorer.


Ils s'étaient tout dit...Elle se souvint de la légende qui raconte que, la nuit de Noël, les animaux ont le pouvoir de parler...Elle resta là un moment. Elle se taisait elle aussi, les larmes lui piquaient les yeux. "Je reviendrai, je reviendrai demain t'apporter à manger " pensa t'elle. Et lentement, elle se mit à redescendre vers la chaleur des chalets....


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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 17:13
On sait que, de tout temps, les lutins ont investi les troncs creux ou les racines des arbres pour y établir leurs demeures .
Tous les livres d'images nous montrent aussi que les lutins ont un faible pour "l'habitat champignon", bien qu'il soit moins pérenne que le tronc ou les racines. Les lutins ont sans doute le goût du changement!
L'étude de ces champignons nous offre une foule d'observations concernant ce type d'habitat.

1-La maison individuelle:

La plus traditionnelle, celle que l'on trouve dans toutes les études , est certes la maison "amanite-tue-mouches."
Jolie, originale, fantaisiste, à l'abri des convoitises des hommes (!), ce type de maison a pourtant le désavantage d'être très prisée par les "grignoteurs" qui ont tôt fait de la transformer en passoire!



Les plus prudents, (et les plus agiles) choissisent alors un lieu plus escarpé surplombant la rivière ou le ruisseau, mons accessible : c'est la maison dite "en balcon."

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Depuis quelques années, les architectes ont diversifié leur style architectural et l'on trouve maintenant des habitations  plus exotiques:
-la maison ronde,  de type "igloo" à deux places.



-ou au contraire, celle qui ressemble aux maisons de terre des pays chauds, de forme plus originale.

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2- L'habitat groupé:

Il est de deux types:
-Le village, maisons individuelles groupées autour d'une place centrale qui sert de lieu de rassemblement pour les délibérations ou les danses au clair de lune.



-La ville , poussée comme un champignon au coeur de la forêt......



avec ses HLM

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Bien sûr, cette étude ne se veut pas exhaustive, et l'on peut rencontrer encore, en observant attentivement, une multitude d'habitations très variées qui témoignent du tempérament créatif et dynamique des lutins.

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 10:34

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Ce printemps, l'hirondelle était arrivée avec ses soeurs, dans ce hameau à la lisière de la forêt du Gâvres.

Elles l'avaient choisi pour ses vieilles maisons de pierre, ses dépendances de torchis, ses glycines escaladant les vieux murs et ses trous bien cachés dans ses pierres disjointes: c'était un bon hameau pour les nids.

Le lendemain de son arrivée, un peu reposée de son long voyage, l'hirondelle était allée faire le tour de ses quartiers de printemps.

Soudain, elle se figea dans les airs...Elle cligna des yeux...la fatigue lui jouait-elle un mauvais tour? Devant elle, ...mais oui..., elle ne rêvait pas: un chat ! C'était bien un chat, un chat tout noir, un chat dans le ciel ! Un chat qui la regardait !...

L'hirondelle frémit, fendit l'air, et alla se poser, les pattes tremblantes, sur un fil électrique.


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Un bref coup d'oeil...Non, il ne l'avait pas attaquée, pas poursuivie...L'hirondelle le regardait, incrédule mais moins tremblante. Un souffle de vent la frôla et le chat lui tourna le dos. D'ordinaire, elle ne les craignait guère, se sachant hors de portée d'un coup d'ailes...Mais celui-là, ce chat de suie, se détachait bel et bien sur le ciel ! De mémoire d'hirondelle, on n'avait jamais vu çà!

Les nuages s'étaient assombris, le vent se levait peu à peu et le chat s'agitait maintenant: Il tournait, à gauche, à droite, mais ne s'éloignait pas de son bout de ciel ! Le vent agitait les feuilles en un bruissement annonciateur d'orage.

Le ciel devint franchement noir et, d'un seul coup, un zigzag de feu le zébra dans un craquement épouvantable qui déchira l’air, juste au-dessus.

L'hirondelle, pétrifiée de peur, sentit ses pattes trembler sur son fil, le chat sembla se hérisser dans un halo de feu...de grosses gouttes lourdes  se mirent à tomber. L'hirondelle n'eut que le temps de trouver l'abri d'un dessous de toit. Le ciel se déchira, gronda, s'illumina...


Puis, peu à peu, le roulement s'éloigna...L'hirondelle regarda le chat: il était toujours là, téméraire et splendide ! Il regardait l'hirondelle...Encore tremblante, elle prit son vol, s'approcha...le chat la regardait toujours...mais , bizarrement, elle n'avait plus peur...Elle s'approcha encore; frappé par la foudre, il était beau, comme illuminé et purifié par l'orage; dans ses yeux brillait une tendresse nouvelle... C'était...le coup de foudre !!

L'hirondelle se posa sur son dos, le chat  ronronna..


Depuis ce jour d'orage, l'hirondelle a fait son nid sous le toit protégé par le chat...Pour plaire à l'oiselle, il fait virer les vents au gré de son désir. fait-il trop chaud ? Il se tourne doucement vers la brise légère venue du nord. L'air est-il trop sec? Il fait redescendre les moustiques à ras de terre, par un petit vent venu de
l'ouest...
Depuis ce jour, il est heureux dans les airs au-dessus des toits, tout près de la caresse des ailes effilées...

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(publié en mai 2009 sur Orange)

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