Collonges-la-Rouge !  Ce joli village, tout près du Lot, mais sis en Corrèze mérite bien son nom...

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Classé parmi les "plus beaux villages de France", c'est un petit bijou

La vigne se mêle harmonieusement au grès rouge

Ce petit bijou est -hélas !-victime de son succès : restaurants et boutiques se touchent et l'on ne peut qu'imaginer la quiétude qui règnerait parmi ces maisons rouges si...

J'ai gardé la plus belle pour mon dernier article sur les randonnées dans la région des puys ; une grande boucle qui démarre au village de la Gravière, passe sous une barre rocheuse et  grimpe au Peyre Arse après une montée en longs lacets assez raides qui nous offrent  toujours une belle vue sur la vallée.

La première étape est l'arrivée sur ce haut plateau, occupé paisiblement par des chevaux,des ruines d'un village de bergers,

et des traquets motteux curieux et à peine craintifs qui semblent jouer à nous observer...

J'assiste aussi à une "attaque" en règle du faucon crécerelle qui tourne et vire au-dessus de nos têtes, contre l'imposant milan royal qui a le malheur de s'aventurer sur son territoire! Petit mais rapide et déterminé, le faucon met en déroute le milan bien plus gros que lui mais plus lourd .

faucon crécerelle

milan royal

Après un bon moment en compagnie des oiseaux, nous reprenons l'ascension jusqu'à un premier sommet, sur la crète, puis un second, après une descente-remontée...et enfin voici le Peyre Arse!

Comme à chaque fois, nous nous délectons de la vue de là-haut, du silence et du casse-croûte qui ne semble jamais si bon qu'au milieu de nulle part !

...avant de redescendre pour de bon - et raide ! - par le col de Cabre, et la vallée de la Santoire. Nous croisons un troupeau non pas de Salers mais  de vaches claires d'Aubrac, une belle ruine et...un ruisseau ...les chaussures valsent, les pieds aussi,  dans le torrent...

Mon ombre s'étire sur la petite route qui rejoint la Gravière,

  et les papillons qui n'ont jamais cessé de nous accompagner pendant toutes les randonnées, dansent autour de nous...

Le puy Mary est l'un des sommets les plus célèbres et les plus connus de la région, l'un des plus visités, j'allais dire : hélas !

Ce cône de 200 mètres de dénivellée au-dessus du Pas de Peyrol a tellement été foulé aux pieds, malgré la montée plutôt raide, qu'il a été bétonné sur plusieurs mètres de largeur pour éviter l'érosion !

La foule se presse dès le matin au pas de Peyrol, les plus courageux font la grimpette (le puy est invisible, à droite de la photo, mais vous pouvez le voir de loin sur l'article précédent))), ou tout au moins en font une partie, tandis que d'autres... attendent à la buvette...

Nous décidons de faire une  randonnée qui nous mènera au puy Mary mais en partant du gîte d'Eylac, deux kilomètres en contebas du Pas, en faisant une grande boucle par le puy de la Tourte.

Le sentier monte à travers la forêt, dans la direction opposée, pour atteindre le lieu dit "Ricou la mouche", un buron (bergerie et fromagerie d'alpage) en ruine.

Après une montée tout droit dans le pâturage, nous atteignons la crète...et la pause déjeuner, avec la satisfaction sournoise d'observer de là-haut, les randonneurs qui montent (ils sont rares) et s'arrêtent comme nous pour souffler en atteignant les ruines...!

Nous repartons sur la crête, passons sous le puy de la Tourte, par un ravissant sentier fleuri, entourés de la ronde des papillons...

...et nous arrivons au Pas de Peyrol, à 4 heures de l'après-midi, en pleine chaleur...

Allez, courage ! Il faut la faire cette ascension, en fin de randonnée, au milieu des touristes sur le chemin du puy Mary...! Le contraste avec la solitude et le calme de la journée est saisissant !

Mais là-haut, c'est la récompense :

Après la descente,  raide,  il nous reste à faire, en traversée, le chemin qui nous ramène au gîte d'Eylac

Si pendant deux semaines dans le sud-ouest, en août, j'ai pu faire une vraie "collection "de papillons ( écailles chinées et citrons (voir mon article précédent) étaient beaucoup plus nombreux que dans mon jardin atlantique), cette période caniculaire m'a aussi incitée à rechercher les coins frais... !!!

Moulin du Pont  (Condat, Lot)

Aaaah! Se tremper les pieds dans la Dordogne!...

Moulin à Gintrac (Lot)

Petit chemin ombragé dans le Tarn et Garonne (Caylus)

Il a beaucoup plu en juillet, si bien qu'en plein mois d'août, les bords des chemins sont verts, les prés sont verts, le Lot tout entier est vert! 

Et les fleurs...se croient au printemps ma parole!

Les prés ont l'air en plein regain, le bord des chemins n'a pas été tondu (vive la politique "nature" du département !) si bien que tout est fleuri!

                                          origan 

L'origan bourdonne, les ombellifères font les belles au soleil, les grandes fleurs duveteuses des adénostyles (si c'est bien elles!) ont la faveur des papillons (mais ce sera l'objet du  prochain article),

et pour un peu, je me croirais dans les Alpes en juillet en voyant ces minuscules oeillets sauvages !

                        oeillets sauvages

    chicorée sauvage

La chicorée sauvage, une de mes "sauvages "préférées, se dispute la tendresse des couleurs avec la mauve !

                         mauve  

Mais elle...

..".elle" qui se campe comme une orchidée...c'est la sauge sauvage qui rivalise de bleu avec les campanules !

                                                  sauge des prés

Pour ceux que le Lot intéresse, dans le sommaire, vous pouvez voir mes autres articles en cliquant sur "randonnées dans le Lot".