Mon absence dans les Pyrénées ne m'a pas permis d'aller "surveiller" le nid de grèbes huppés dont je vous ai parlé (ici). Avant de partir, j'avais seulement pu constater que Madame Grèbe couvait toujours, sur un nid consolidé cette fois !

Dimanche dernier, il était temps d'aller voir...l

Les petits sont nés et bien nés ! J'ai hélas raté leurs "premiers pas " et l'épisode du transport en commun dans la berline familiale, c'est à dire...sur le dos des parents !

Ils sont déjà grandinets, les petits grèbes, et suivent docilement leur mère, à la nage.

Ils ont un masque zébré maquillé de rouge Leur mère a-t-elle voulu les camoufler en zèbres ? Drôle d'idée sur un plan d'eau !

Ils apprennent à plonger . c'est qu'il faut chercher la nourriture : la mère plonge et replonge mais je ne l'ai vue attraper qu'un seul poisson qu'elle donne tout de suite à l'un des petits.

Quant au père...mais où est-il le père ? Ah oui, je le vois tout là-bas, il nage tranquillement sans s'approcher de sa famille...

Je le soupçonne de bien profiter de son dimanche..."Chérie, je pars à la pêche  !" (ou "comment passer un dimanche tranquille...")

Si, dans les Pyrénées, je me suis extasiée sur les bleues ancolies sauvages qui bordaient les chemins,  j'ai eu la surprise, à mon retour, de voir toutes celles du jardin qui m'attendaient, leurs jupons coquins se balançant au bout de leurs longues tiges...

Les sauvages, bleues

les roses, joufflues

Les élégantes, celles qui empilent jupn rose sur jupon blanc...

et puis toutes les autres, les blanches, les mauves et blanches, jaunes et rouges et mes préférées, les doubles fées Clochette

Après la semaine pyrénéenne, quelques jours en Corse ne m'ont pas permis de découvrir beaucoup de cette île qui mérite tellement son nom d'"île de Beauté" !...Mais cependant....

De la ville...

Bastia ! Pas trop propre, pas trop rénovée, des couleurs riantes sur les bâtiments...une ville "du sud", avec le linge qui sèche aux fenêtres, une ville pleine de charme pour qui, comme moi, n'aime pas les immeubles" dernière lubie d'architecte", une ville pas trop ville, plutôt une ville "quartier" !

Une ville avec des pigeons, des corneilles mantelées et...des goélands qui miaulent ! Si, si, surprenant, mais ce goéland, assidu sur son toit...miaulait, comme un chat en perdition !

Des goélands, bien sûr, puisque la mer est là, tout près, avec ses imposants ferrys ancrés dans le port , qui rappellent que la Corse est une île !

Plus "intime", le vieux port...

...à la mer

Quand les Corses "miment" leur île, ils ferment le poing, l'index dressé...L'index, c'est le Cap corse et si l'on traverse la base de ce doigt, on arrive dans la baie de saint Florent, avec sa côte découpée, et le Cap corse qui s'estompe là-bas, en face, dans la brume...

Une côte découpée, des fleurs, et une eau..., vert émeraude, limpide, transparente !

...et des galets de toutes les couleurs ! une merveille !

Un an après, retour au pays Toy ! Cette randonnée superbe, il fallait bien la refaire une seconde fois, sous un beau soleil qui fait un peu oublier comme cette région devait être isolée avant la création de la "route" qui longe ce long défilé entre Pierrefitte  et Luz-Saint Sauveur.

Au XIV siècle, les comtes de Bigorre ont renoncé à toute autorité sur cette région qui a, dès lors,  vécu en autarcie .

 . La communauté de villages libres s'organisait : en témoigne cette succession de  petits moulins sur le cours du  petit torrent à Sazos

Nous quittons Sazos pour le village plus perché de Grust dont nous ne nous lassons pas de grimper les ruelles empierrées et d'admirer la vue magnifique qu'elles nous offrent sur le paysage montagnard, ruelles difficiles, petits jardins accrochés à la pente...

Nous quittons Grust à regret pour faire la traversée qui nous mène, par la forêt ou à flanc de montagne, au troisième village, celui de Viscos

...où je retrouve ma copine la grenouille de la fontaine !

Une longue traversée nous ramène à Sazos; au bord du chemin, se nourrissant de ronces, nous guettent de vraies "chèvres pyrénéennes ". Une bergère du village s'efforce de sauvegarder cette race ancienne originaire des Pyrénées, tandis qu'un berger qui s'occupe des moutons au pâturage avant de les monter à l'estive nous fait le plaisir d'une longue conversation sur la laine pyrénéenne de moins en moins recherchée par les fabricants de textile, qui préfèrent le synthétique ou qui font venir la laine toute prête...d'ailleurs...

Semaine dans les Hautes-Pyrénées, du 26 avril au 3 mai...

Premier jour de vacances, et la belle surprise d'une rencontre, dans un pré, à la lisière d'un bosquet qui leur servait de refuge,  en redescendant du Pibeste..

Ils ne s'occupent pas de nous, cachés par les arbres qui bordent le chemin.

..Mais tout de même, celui-ci a perçu un mouvement...

Sur le postérieur du chevreuil de gauche, (et sur la photo précédente) on voit nettement le "miroir", cette tache blanche qui marque l'arrière-train de tous les chevreuils. Les fesses de la femelle sont ornées d'un miroir en forme de ...cœur ! C'est d'un romantisme fou, et beaucoup plus original que d'avoir le cœur sur la main ! Chez le mâle, par contre, le miroir est en forme de...haricot, nettement plus prosaïque ! Le chevreuil de gauche nous montre clairement son haricot !

Un peu plus bas, ce sont des animaux moins sauvages que nous croisons :  de fort beaux chevaux au pelage clair qui courent, libres, libres et superbes !