J'aime bien laisser pousser les fleurs printannières qui s'invitent au jardin, et en particulier dans l'herbe : cela me permet d'avoir une pelouse fleurie sans efforts, les fleurs sauvages attirent les papillons, les insectes butineurs, les oiseaux...

Je laisserais bien toute la pelouse vagabonder ainsi à sa guise, mais il faudrait ensuite faucher en juin; je ne sais pas faire et je recule ! Alors, j'ai trouvé un compromis: je tonds autour des massifs fleuris qui se forment spontanément, et lorque tout est défleuri, je tonds ou "j'y vais à la faucille", selon la hauteur des fleurs séchées...

Chaque année le délicat lamier  jaune aux feuilles bicolores s'installe le long du grillage, tandis que le lamier rose se cache dans un coin inoccupé  derrière le juniperus...
	Comme chaque printemps,  les étoiles blanches des stellaires  occupent  leurs endroits favoris

...tandis que le myosotis constelle de ses touches bleues pelouse et massifs
	Violettes et ficaires  se marient  pour former un massif  bicolore

La délicatesse du bugle rampant s'observe bien de près et ses hampes bleues accrochent la lumière.  

Au premier plan, le bugle rampant au soleil déclinant, au fond, les stellaires...

Leur nom pourrait laisser croire que ce sont des "lève-tôt"! Mais non! Les aurores se lèvent à midi en ce moment : ils attendent que le soleil ait un peu réchauffé les rigueurs matinales, mais alors, ils rattrapent le temps perdu en grasse matinée et volent de fleur en fleur, dans un battement d'ailes orangées à leurs extrémités , pour Monsieur Aurore.

Madame elle, joue la délicatesse d'un blanc rendu un peu bleuté par les nervures de la face externe de ses ailes. Tous les deux ont l'extrémité des ailes bordée de noir.

Il n'est pas rare de voir le couple d'aurores évoluer  en un gracieux ballet aérien..

  Les plantes hôtes sont la cardamine hirsute , la cardamine des prés, la lunaire (monnaie du pape), entre autres...Et comme cardamine hirsute et lunaire sont abondantes au jardin, j'ai la chance de voir les aurores se lever chaque jour!

De mars à juillet, on peut les voir voler, mais...il n'y a qu'une seule génération par an...

Et là...enhardie par les insectes en vol que j'ai photographiés, bourdons, abeilles, syrphes...je me suis dit "pourquoi pas un papillon"?

Ma patience et mes efforts ont enfin été récompensés, car voici Madame Aurore en vol ...

...et Monsieur !

Cette photo prise du bateau peut révéler ses secrets! Grâce à Cathline link ,et à "Pourquoi-pas" link,( les as de l'informatique !) cliquez sur l'image  : elle s'affiche en grand  et recliquez une fois pour faire apparaître la loupe; vous pouvez alors vous promener sur l'île et voir ce qui s'y passe...

A l'écart, un groupe observe : c'est le groupe de jeunes de 4 ans., encore célibataires. A 5 ans, ils seront adultes et sont là pour...apprendre!!!

Sur l'île,  c'est un peu la crise du logement ! Certains s'affairent encore à rapporter des algues pour construire le nid...les autres couvent!

 Mais comment se retrouver parmi tout ce monde, lorsque l'on revient du large ? Les partenaires qui se retrouvent au nid font une parade de reconnaissance, un salut élégant et tendre, becs croisés, cous dressés..

Mais comment décoller sans froisser le nid du voisin, surtout quand on a de si longues ailes...(1,70m d'envergure...!) ? Une autre parade, bec levé vers le ciel, prévient que l'on va s'envoler... on l'aperçoit en haut et au milieu de la photo 3.

 Et quand on atterrit, difficile de ne pas se gêner ! Il est interdit d'empiéter sur le territoire du voisin, si petit soit-il ! Sinon, une mimique de protestation reproduite par tous les voisins remet vite les "pendules à l'heure"! Chacun chez soi et les oeufs seront bien gardés!!!

 Les fous de Bassan doivent leur nom à un îlot écossais, Bass rock, où ils sont établis depuis des siècles. 

 ( A la naissance, les petits fous sont noirs et mouchetés. Au fil des années, le plumage s'éclaircit. Les sub-adultes ont le plumage des adultes avec encore quelques rémiges noires.) 

Pour les retardataires, la pétition est toujours en ligne : Menaces pour la réserve des 7 îles (Côtes d'Armor)

L'archipel des 7 îles égrenne ses îles et îlots au large de Perros-Guirrec.

Classé "réserve naturelle", il n'est pas accessible, sauf "l'île aux moines " (à ne pas confondre avec son homologue dans le golfe du Morbihan).

Si l'on peut effectivement compter sept îles,  le nom vient en fait d'une mauvaise traduction du breton et signifie  " l'île du saint". Saint Guerrec, bien sûr, le patron de Perros- "Guerrec"!

Ce sont aussi les îles aux oiseaux.

Plusieurs espèces nichent sur l'archipel (dont "mon" fou de bassan, qui fera l'objet d'un autre article )

J'ai pu voir quelques habitants de cette réserve naturelle, mais les macareux moines n'étaient pas visibles, malheureusement...

Outre les goélands marins  et goélands argentés, nichent  sur l'île Malban 65 couples d'huîtrier pie,

  huîtriers- pie 

Plus loin, le cormoran huppé guette sur son rocher (373 couples)

  Cormoran huppé 

Je ne savais pas qu'il y avait des pingouins en Bretagne: 32 couples de  petits pingouins torda nichent aussi sur cette île de février à juillet.

  Pingouins torda

Sur un banc de rochers de" l'île plate", un groupe de phoques gris prend le soleil. Les embarcations de plus de 30 personnes n'ont pas le droit d'approcher, la photo est donc "symbolique" : il ne faut pas les déranger et c'est très bien ainsi!

  Phoques gris

Bien sûr, le projet d'extraction de sable ne défigurerait pas la côte à  cet endroit précis,  mais mettrait en danger l'équilibre de la mer et de ces réserves naturelles que sont "les 7 îles"  et l"île grande", plus à l'ouest.

Les habitants constitués en association et la LPO se battent pour que ce projet n'abourisse pas.

Pour ceux qui n'ont pas encore vu, qui étaient pressés ou qui ont oublié de signer... une pétition est en ligne.

..Menaces pour la réserve des 7 îles (Côtes d'Armor)

Article précédent : Côte de granit rose : Perros-Guirrec, Ploumanach

 En balade, j'ai rencontré un....... canard aux lentilles...