Le merle...
C'était jour de neige dimanche...La difficulté à trouver la nourriture rendait les oiseaux nerveux, agités...
Sous les mangeoires, la foule des pinsons, verdiers, chardonnerets , mais aussi mésanges, ...s'affairait. Même Titi prenait part à la recherche des graines tombées ... les graines de tournesol gaspillées par les verdiers et les chardonnerets étaient récupérées par toute une petite troupe d'oiseaux.
Soudain Merlin est arrivé, encore plus énervé que d'habitude, et à grands coups de bec rageur, s'est mis à faire valser les graines, à creuser la neige, à creuser... il avait le bec plein de terre.. .
Mangeait-il les graines tombées? Mais pourquoi creuser...? Pour faire apparaître les graines restées depuis la veille sous la neige?
Quand le trou a eu plusieurs centimètres de profondeur...il s'est couché dedans et est resté un long moment immobile...je suppose qu'il s'est ainsi mis au chaud dans la terre ...à moins qu'il n'ait voulu jalousement "couver" les graines comme un avare son trésor!?!
La mésange bleue
Depuis plusieurs jours, j'observe une mésange bleue: au bord de la baignoire, j'ai d'abord cru qu'elle levait la patte par ...coquetterie ? Mais non, je la revois, toujours sur une patte : elle est blessée et a du mal à se poser au sol pour attraper sa nourriture. Elle me fait mal au coeur, le ventre tout mouillé de neige : il est trop pénible de rester sur une patte, alors elle se couche presque. Elle est moins rapide et attend que la place soit libre pour s'accrocher d'une seule patte à la trémie de cacahuètes...et la place n'est pas longtemps libre...!
Le petit récipient de verre est trop profond pour elle.
Que faire?
"Que veux-tu, c'est la sélection naturelle, il n'y a rien à faire ", me dit un ami.
Cette petite bête me fait de la peine. J'ai confectionné une "pâtée" avec des flocons de céréales, des graines de sésame (elle a du mal à décortiquer le tournesol avec une seule patte!), de la graisse de tournesol et de la poudre de cacahuètes...dans une coupelle large et peu profonde...Elle n'est pas la seule à venir mais je l'ai quand même vue manger...
La fauvette "à tête noire"
Par contre, près du "pain de graisse" dans une mangeoire, les petites bleues effrontées et vives ont trouvé leur maître!
Depuis le froid, une fauvette "à tête noire", une petite femelle à la calotte brune a décidé qu'elle se réservait cette mangeoire .
Les petites bleues ont cu qu'il suffisait de faire comme d'habitude, de sauter à pieds joints et de faire reculer de surprise l'oiseau en train de manger à l'endroit convoité!
Ca marche avec tout le monde, les verdiers, chardonnerets, pinsons, accenteurs, rouge-gorge...mais pas avec la fauvette. La demoiselle ne se contente pas de montrer le bec à l'intruse, elle la poursuit, ne tolérant même pas une petite en attente polie à une trentaine de centimètres ! Cette mangeoire est à elle; qu'on se le dise!
Aujourd'hui, elle a même décidé de surveiller toutes mes mangeoires : elle se poste sur le pin et dès qu'elle voit des mésanges bleues attablées, elle s'élance, le bec rageur, les chasse puis reprend son poste de guet , sans toucher à la nourriture ! Elle a même menacé un chardonneret à l'abreuvoir !
Une vraie petite teigne !
Le rouge-gorge
Quant à Titi...Ah Titi ! Le froid l'a fait sortir de sa sauvagerie. S'il veut manger, il est obligé de souffrir la promiscuité...Cependant...Avant le froid, alors que janvier s'acheminait doucettement vers un printemps précoce, j'avais eu la surprise, un jour, de voir Titi se dédoubler ! Deux rouges-gorges !
Mais là, c'est fini ! C'était une erreur du calendrier et Titi entend bien faire respecter son territoire, ses mangeoires et son statut plus célibataire que jamais ! Je ne sais pas si "l'intrus" est une femelle qui n'a pas compris le changement de climat et d'humeur, ou un mâle qui veut tout simplement pouvoir profiter des mangeoires, mais cest non, résolument et violemment non ! Mon rouge-gorge, l'oeil aux aguets, passe son temps à se jeter sur l'imprudent, nerveux mais tenace!