Semaine dans les Hautes-Pyrénées, du 26 avril au 3 mai...

Premier jour de vacances, et la belle surprise d'une rencontre, dans un pré, à la lisière d'un bosquet qui leur servait de refuge,  en redescendant du Pibeste..

Ils ne s'occupent pas de nous, cachés par les arbres qui bordent le chemin.

..Mais tout de même, celui-ci a perçu un mouvement...

Sur le postérieur du chevreuil de gauche, (et sur la photo précédente) on voit nettement le "miroir", cette tache blanche qui marque l'arrière-train de tous les chevreuils. Les fesses de la femelle sont ornées d'un miroir en forme de ...cœur ! C'est d'un romantisme fou, et beaucoup plus original que d'avoir le cœur sur la main ! Chez le mâle, par contre, le miroir est en forme de...haricot, nettement plus prosaïque ! Le chevreuil de gauche nous montre clairement son haricot !

Un peu plus bas, ce sont des animaux moins sauvages que nous croisons :  de fort beaux chevaux au pelage clair qui courent, libres, libres et superbes !

La dernière randonnée où je vous invite à m'accompagner est celle que nous avons faite à partir du col du Soulor..., une randonnée entre ciel et neige, entre milans et vautours, une randonnée en vert, bleu, noir et blanc, les chaussures détrempées de fouler la neige encore omniprésente (eh oui, nous ne sommes qu'au printemps !!!...), aux sentiers incertains mais aux paysages grandioses...

Le lac de Soum, encore sous la neige

La pause pique-nique au col de Basès

Que choisir parmi les six randonnées faites en six jours dans les Hautes-Pyrénées ? C'est bien court, une toute petite semaine et le beau temps nous a incité à ne pas en perdre une miette !

Aujourd'hui, je vous emmène au cirque de Gavarnie. Mais pas par le chemin des touristes qui part du village de Gavarnie et qui longe le gave de Pau-Gavarnie, non, par le haut, ce chemin qui monte sur l'autre rive du gave, le surplombe et donne une vue superbe sur le cirque.... 

Les premiers névés me donnent une envie irrésistible de me coucher dans la neige...ô, pas très longtemps !

Le sentier à flanc de montagne nous donne toujours une vue magnifique sur le haut du cirque, enneigé. Nous pique-niquons face à ce panorama grandiose. Nous ne croisons que peu de monde: le gros des visiteurs est là-bas, tout en bas, le long du gave...

Nous redescendons pour traverser -sur un petit pont- le torrent et prendre le chemin qui remonte au pied du cirque.

Mais là....

Les névés sont nombreux et ...impossible de trouver le sentier qui se perd dans la neige !

Quelques traces de pas qui se perdent elles aussi...

Névés, sous-bois, arbustes tombés qui barrent ce que nous essayons de prendre pour un chemin...Nous faisons du hors piste, puisque la piste est perdue... mais des fleurs jamais vues chez moi (anémones hépatiques ?) enchantent les sous-bois...

Blanches, bleues , violettes ou parfois d'un beau blanc rosé, elles jettent sous les frondaisons leurs éclats de lumière...

Soudain, -enfin !- deux têtes , un peu plus haut... "Il y a un chemin par là ?" Ouf ! Nous venons de rejoindre la piste qui emmène les touristes jusqu'au cirque qui n'est plus qu'à une vingtaine de minutes....

La falaise est à pic, mais beaucoup moins belle que la partie supérieure couverte de neige que nous avons pû admirer depuis le matin...

Sagement, nous revenons par ce long chemin le long du gave...pour admirer au passage cette touchante statue de Saint-Jacques dans l'église de Gavarnie, haut-lieu de passage du chemin de Saint-Jacques de Compostelle.

La petite rue enneigée se faufile à travers les chalets. La neige crisse, il fait froid.

Des aboiements venus du bout de la ruelle attirent ma curiosité.

Là, au bord d'un grand plateau, des chiens de traîneaux sont attachés dans la neige.

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Les traîneaux sont alignés, près au départ, provoquant un concert d'aboiements joyeux et excités. Les chiens, huskys véloces et chiens du Groenland plus puissants, sautent, se roulent dans la neige, donnent de la voix, tirent sur leurs chaînes...Visiblement, ils font tout pour être choisis pour tirer les traîneaux, prendre de l'exercice, comme des enfants qui veulent qu'on les remarque: "moi, moi, moi !"

Le bruit est assourdissant. seule la petite chienne de tête, consciente de son importance , est calme et attentive.

Trois jeunes de cinq mois sont encore plus exhubérents que les autres: amenés là pour qu'ils s'habituent aux gens, et qu'ils apprennent en regardant, ils ne sont pour l'instant que spectateurs , impatients du départ de leurs ainés!

Ils aboient, hurlent, se roulent le museau dans la neige, sautent l'un par-dessus l'autre! Leur excitation va croissant!

Enfin, c'est le départ. Les chiens ne demandaient que cela! En un instant, tout devient calme...

Ceux qui restent se couchent sagement dans la neige, ils attendent le retour des autres et le prochain départ

 Sur le talus, un mâle magnifique observe. Il n'aboie pas.  C'est le chef de la meute. Hélas, l'autorité d'un chef se mesure à sa force et il doit faire face à des rivalités; sa place est contestée. Alors, il a dû se battre...

Et maintenant, après de gros points de suture à la gorge et une patte bandée, il reste là, en "arrêt de travail" !

Il a gardé sa place et son prestige, mais devra attendre plusieurs mois avant de reprendre le harnais !

Une promenade en traîneau, la veille de Noël, ...Il neige à gros flocons silencieux. Les chiens se sont tus, on n'entend à présent que le frou -frou de leur course dans la poudreuse et leur respiration...Ils se fraient un chemin dans la neige qui gicle sous leurs pattes...

C'est un rêve: le traîneau sous la neige, parmi les sapins devenus blancs, l'étendue blanche , les flocons qui tombent, qui tombent sans bruit...

Pour en savoir plus: www.huskydalen.com

Avec cette promenade en traîneau, s'achève cette série d'articles sur ce joli  petit village du Tour...

...............................................................................Capucyne