Le nichoir du cerisier est une valeur sûre: chaque année, il est occupé par un couple de mésanges bleues. En béton de bois, solide, étanche, à trois trous et cloison interne pour permettre d'installer la nichée dans la "pièce "du fond, bien à l'abri (ce que les mésanges dédaignent de faire!), c'est un "4 étoiles" ! Il n'a pas le charme du bois mais il est rassurant et les mésanges l'adorent! Si l'on ajoute à celà l' air coquet qu'y ajoute le petit bouquet de fleurs de cerisier à l'entrée...c'est d'un chic...!

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Depuis quelque temps déjà, j'ai observé les allées et venues discrètes, l'entrée de deux oiseaux, le sortie d'un seul, le minois qui regarde par l'ouverture avant de sortir se dégourdir les pattes, pas de doute: la petite mésange bleue couve et son compagnon vient la ravitailler...

Mais ce matin, 8 avril, à trois mètres de moi, sur le pin, une petite mésange bleue se tient immobile;  ce n'est pas l'attitude habituelle des "propriétaires" du jardin et du cerisier , à l'aise, sans gène et sans inquiétude.

Non, celle-ci a l'air d'attendre, elle se fait discrète;  ce n'est visiblement pas ma présence qui l'inquiète.

La petite bleue du cerisier est entrée chez elle, après une rapide sortie...Rien ne bouge, tout est calme....

Alors la petite mésange saute à pieds joints sur...le reste de laine accrochée à une branche du pin...Elle aussi a besoin d'un matelas douillet pour ses petits !!

Le 9, je me poste en observation du nichoir du...pommier, lui aussi très prisé des mésanges. Il est prévu pour les charbonnières, mais l'an dernier, c'était un couple de mésanges bleues qui l'avait habité.

Je ne tarde pas à voir une femelle en sortir, (encore une petite bleue!) sur un discret appel du mâle...C'est sans doute ma petite cardeuse de la veille ! Un petit tour, une petite absence et la voilà de retour. J'ai eu juste le temps d'immortaliser son bout de queue! 

Je le savais hier , les petites mésanges bleues du cerisier étaient prêtes: les parents arrêtaient parfois  leur incessant va-et-vient,  pour battre des ailes en poussant de petits cris devant le nichoir, sans doute pour susciter un désir d'air libre.

Par deux fois, l'un d'eux a même apporté une chenille tout près du trou, l'a montrée et...est reparti! 

 J'ai vu une petite tête intéressée venir plusieurs fois à la fenêtre!

  Mais hélas, l'envol n'a pas eu lieu hier (quand j'étais là!!!!)

Ce matin, avant de partir travailler, j'ai vu que les parents nourrissaient toujours les petits, mais de plus en plus souvent "à la fenêtre", sans avoir besoin d'entrer...

J'ai dû partir. Quand je suis revenue cet après-midi, plus d'allées et venues: le calme du nichoir m'a appris que la nichée s'était envolée! Je m'y attendais mais je suis un peu déçue...

Il y a quelques années, j'ai assisté à l'envol de la nichée de mésanges bleues du nichoir du pommier ( qui, lui,  est toujours occupé, pour l'instant!).

Les parents, perchés dans le pommier, pépiaient pour appeler et encourager les petits.

Le premier est sorti comme une flèche et est allé d'une traite  dans le mimosa, à quinze mètres de là ! C'était sûrement le caïd de la famille, le casse-cou  qui n'a peur de rien, qui crie plus fort que les autres pour réclamer la becquée!

Les suivants hésitaient, et, bravement, se laissaient tomber sur une branche proche, tout étonnés d'avoir atterri là!  L'un d'eux a raté son coup, a glissé et s'est rattrapé in extremis à une branche! Oups!

Six oisillons sont ainsi sortis, plus ou moins hésitants...

Mais le septième, le petit dernier, le plus faible ou le plus timide, visiblement inquiet et apeuré, mettait son "nez" à la fenêtre...et rentrait précipitemment dans le nichoir! Les parents l'appelaient, tout en surveillant et en nourrissant les six autres. Malgré leurs patientes et pressantes exhortations, le petit n'osait pas.C'était émouvant d'observer, chez ce jeune oiseau, cette crainte et ces peureuses hésitations devant cet univers immense et inconnu!

Sa mère (sans doute!) a eu pitié de lui et lui a apporté une petite chenille au bord du nid!

Enfin, au bout d'une bonne heure, le pauvret ...a sauté sur une branche, sous le nichoir! Ouf ! Tout le monde était enfin sorti , à grands renforts de pépiements! Mais la tâche des parents n'était pas finie: continuer à nourrir la nichée tout en surveillant ses déplacements!

Je sais que demain ou après-demain, je vais entendre un concert de pépiements et pouvoir admirer "mes" petites bleues dans le jardin!

  Le couple de mésanges bleues a été , cette année, le premier locataire du jardin. Depuis février, La mésange tricoteuse  et son compagnon  se sont installés dans le nichoir du cerisier. Les premières fleurs ont éclos près de l'entrée du logis , mettant une touche rafinée à la décoration.

Et j'ai vu le male... venir -comme le rouge-gorge- offrir un présent à la femelle!

Je l'ai surprise en train de mettre la dernière touche aux finitions.

  Dans le nichoir du pommier, un autre couple de mésanges bleues s'est discrètement installé,( j'ai observé la femelle en train de carder la laine elle aussi!) malgré les "titu titu" du petit mâle charbonnière qui appelait une compagne fin février... Il faut croire qu'il n'a pas eu de succès! (voir:L'appel du printemps )

  Après une semaine de bricolage intense pour remettre , semble-t-il, le nichoir du bouleau en état, les charbonnières n'ont plus donné signe de vie pendant une semaine, et j'ai cru qu'elles s'étaient fait chasser, après tant de travail, par les charbonnières du jardin voisin. J'en étais triste pour elles. Mais voilà que le 6 avril, j'ai surpris une intense activité près du nichoir!

La petite charbonnière ne tricote pas: elle a plutôt l'air de faire les foins!

(voir: Le mystère de la charbonnière... )

"Titu titu titu titu titu..!."
Du fond de mon lit où j'ai échoué depuis quatre jours, sous trois épaisseurs de couette, la petite voix me parvient, claironnante....Ma léthargie et mes longues plages de sommeil me font perdre la notion du temps.
J'ai la grippe et la seule idée d'un livre ou d'un ordinateur fait naître la nausée...
Je me réveille , bercée par le chant toujours inégalé de Merlin.
" Tiens, il est 7 h"! C'est son heure...
Mais non, il est 19 h, et c'est aussi l'heure du merle.
7h, 19 h, c'est l'angélus de Merlin!
Mais depuis trois jours, à travers les brumes, me parviennent ces "titu titu titu" péremptoires. J'essaie de les compter, pour voir si le mâle "charbonnière", car c'est lui, a une régularité et une fréquence dans son appel...Non, pas tellement...
Il est tout près, sans doute près du nichoir du pommier.J'essaie de poser le pied par terre et je regarde.
Sur une branche du pommier, en plein dans la lumière, c'est bien un petit mâle de mésange charbonnière, l'air juvénile et décidé, rond et jaune comme un poussin, largement cravaté de noir.
Les bourrasques turbulentes du vent de sud-ouest et son désir de plaire l'ébouriffent et  lui gonflent le poitrail.
"Titu titu titu titu titu...!"
"Y viendras-tu dans ce beau logis trouvé pour toi? Y viendras-tu la belle?"
Mais non, l'appel est moins romantique; il dit plutôt:
"Je suis beau, j'ai un beau logis! Accourez les filles!"
Tant bien que mal, je vais chercher l'appareil photo. Le chanteur est toujours là. J'ouvre la fenêtre, mais...facétieux, il s'envole..Pas de photo...Les "titu titu "reprennent un peu plus loin...

Vues son allure et sa détermination, je n'ai aucun souci: le nichoir du pommier sera encore occupé ce printemps!!!

29 décembre

J'entends un choc sourd sur la vitre de la  salle de séjour...Je réalise que ce peut être un oiseau. Je regarde sur la terrasse...Rien. Je suis soulagée: ce n'est pas la première fois qu'une mésange inattentive heurte la fenêtre, mais , heureusement, ces petits heurts ont toujours été sans gravité.
De la cuisine, quoi que je fasse, je jette toujours un oeil sur les mangeoires, sur la "volière en plein air" qui bruit et pépie autour du "pin aux oiseaux"...En ce moment, il règne une grande animation à cause du froid.Les passereaux passent, se posent, décortiquent les graines, toujours en mouvement...
Mais...eh là !!! En mouvement ? Justement, un oiseau est immobile sur une branche, alors que tous les autres virevoltent sur et autour de l'arbre...Oui! C'est une mésange bleue: elle est accrochée à une branche, la tête en bas et ne bouge pas! Un rapace a-t-il laissé choir sa capture?...Je pense soudain au choc de tout à l'heure...et je me précipite dehors.
J'approche doucement: il semble que le petit oiseau ait le cou pris par une petite brindille...j'attire doucement les aiguilles, , dégageant la mésange qui se retrouve debout sur la branche! Si elle ne bouge toujours pas, elle respire cependant et cligne un oeil. Elle a l'air "sonnée".
Je lui parle doucement, le nez à vingt centimètres d'elle...J'avance doucement un doigt et, ô miracle, me voilà en train de  caresser la petite tête bleue en lui disant bêtement que "çà va aller". Elle me regarde mais ne manifeste aucun signe de peur ou d'envie de fuite...J'ose à peine poser le doigt sur les plumes toutes douces et si fragiles, caresser la petite calotte bleue, descendre un peu sur le cou !..
Je continue à murmurer...Elle cligne des deux yeux à présent et tourne la tête à droite et à gauche...."Où suis-je"??? Elle a l'air d'aller mieux et ...je me dis que ce serait un beau portrait, là, à vingt centimètres!!! Je la laisse un peu pour aller chercher l'appareil photos...
Quand je reviens, elle s'est déplacée, toujours sur le pin, mais sur une autre branche..les aiguilles empêchent la prise de vue...Elle sautille de branche en branche, d'abord doucement, puis prend soudain son  vol vers le bouleau...
Je reste là, l'appareil à la main, déçue pour la photo, mais contente de la voir toute ragaillardie!
Pourtant, ,je découvre tout de même, collées à la vitre , trois petites plumes jaunes !Le choc a dû être rude!