3 décembre 2009
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Tout près de la mer aux reflets de métal, se dresse un pin, droit et solitaire.
A la merci des fureurs venues de l'océan, il regarde passer les gens, il voit passer les vents.
Lorsqu'il faisait beau, nous déjeunions parfois à la paillote blottie dans une anse, au ras de l'eau et nous remontions ensuite le sentier des douaniers qui passe tout près du pin.
Combien de fois, surpris par une pluie cinglante, nous sommes-nous blottis, frileux et rieurs, sous son parasol devenu parapluie.Ses longues branches toujours vertes étaient un abri idéal.
Mais au fil du temps, au fil des vents, les tempêtes l'amputent de ses ailes protectrices, rognent ses bras charitables...
Comme un ami que l'on voit tout doucement vieillir, je le salue affectueusement à chaque promenade.
Mais un ami que l'on voit vieillir reste toujours à notre regard l'ami que l'on connait, éternel et fidèle à l'image que l'on a de lui...
Le pin n'abrite plus beaucoup de la pluie, il a perdu une grande partie de son ombelle, mais mon coeur guette toujours son apparition, solitaire et amicale, au coude du sentier des douaniers