Elle, est décédée voici quelques années, Lui, est parti en maison de retraite depuis deux ans... C'étaient mes voisins, gentils, amoureux du jardin et des fleurs...
J'ai un nouveau voisin, qui s'est fait construire un nouveau garage le long de mon terrain, un patio qui prolonge son nouveau garage...et ...un ...nouveau mur qui borde maintenant mon jardin, un mur de 12, 5 m de long et de 2,85 à 3,05 de hauteur, tout cela plein sud...
J'ai du mal à le digérer ce mur.., je n'aime pas les prisons et .là où étaient des plantations et ...le soleil, il y a ...LE MUR !
Mon nouveau voisin -sourire facile et main tendue- me dit qu'il aurait pu construire son mur en tôle, mais qu'il a pensé à moi.(...)..C'est vrai que le mur est de bois, ce qui est un moindre mal, bien sûr !
Mon nouvau voisin n'est pas un amoureux du jardin : il a refait son terrain à coups de pelleteuses, tronçonneuses, excavatrices, qui ont arraché, cassé, mutilé arbres et fleurs , entassé dans la benne à ordures un azalée en fleurs, racines vainement suppliantes vers le ciel, deux rhododendrons, camélias, un tout petit végélia rose tout en fleurs lui aussi..etc...Il faut dire qu'il refait toute la maison, et que, depuis six mois, c'est une joyeuse promiscuité avec les ouvriers divers et variés qui me semblent camper dans mon jardin, à trois mètres de ma terrasse, puisque plus aucune haie, aucune plante ne nous séparent...
Habiller ce mur ? Certes, mais sans y toucher, et avec des plantes qui ne verront jamais le soleil...Pas facile ! J'avais des framboisiers là...et un cotonéaster qui, miracle, prend soudain ( en voilà au moins un qui profite de la situation) une prestance qu'il n'avait pas auparavant !
Dans ces cas -là, il faut se consoler! Je me suis acheté trois hostas à "la folie des plantes" (évidemment, quant à atteindre trois mètres de haut , c'est autre chose !!!) et un petit érable du Japon qui se plaît à l'ombre, au moins lui !
Pour prolonger ce mur, son "paysagiste", (celui qui, fin septembre, a réduit à des moignons de 50 cm le pommier couvert de pommes, le cerisier et le seringuat), va planter des charmes . Finie la perspective de la photo sur le champ d'en face...
Il fallait enlever ou saccager les arbres pour pouvoir semer une pelouse avec des machines plus grosses que le jardin ! Tout ceci me paraît si étrange !
On ne connaît plus la pelle et la brouette...
Je pense à ma chère voisine et à son jardin...alors, je regarde mes petits cyclamen sauvages qu'elle aimait tant, et le pied de véronique qu'elle m'avait donné et qui semble protester contre ce saccage par une floraison automnale inédite !