Mars et avril sont les mois favoris des fleurs sauvages.
Ce sont les mois bénis où le jardin change de formes et de couleurs au gré de leur fantaisie, de leur présence spontanée et capricieuse, généreuse aussi.
La haie sauvage, où le blanc parfumé de l'aubépine prend la place des fleurs de prunellier, se double du mauve de la monnaie du pape (redevenue sauvage par des années de ré-ensemencement spontané).Elle prend le relais des ficaires qui tapissent la pelouse depuis début mars et que je tondrai, leur floraison terminée. Discrets et de bonne composition, ils ne feront plus parler d'eux jusqu'au printemps prochain.
Devant le banc, je guette, chaque printemps, le massif étoilé des stellaires, tandis que les trois lamiers, rouge, pourpre (que j'appelle plutôt rose et moucheté...mais peut-être est-ce du lamier "maculé": je me perds dans les variétés de cette petite fleur très jolie et qui régule aimablement l'azote de mon sol argileux, !!)... et jaune colonisent chacun leur petit coin, et que le bugle rampant me fait présent de son bleu violacé en bordure du juniperus
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..........................................................................................lamier
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....................................................................................bugle rampant
Les marguerites m'ont déjà fait signe pour que j'épargne leur massif naissant dans la pelouse!
Sous le pommier, le bleu du myosotis et le violet des violettes me donne un prétexte pour ne pas effrayer par une tonte bruyante, les éclairs bleus des mésanges, discrètement présentes dans le nichoir.
Cà et là, une touffe légère de véroniques, bleues elles aussi, semblent donner un coup de pinceau final au tableau et tendent les bras de leurs deux étamines...
........................................................................véronique
Avril, enivré de douceur, ne sait plus où donner de la fleur!