30 décembre 2009
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Il est aérien, le gui, suspendu, il n'a pas les pieds sur terre !
C'est un parasite qui se nourrit des autres...C'est aussi un remède...
Ses boules sont transparentes et nacrées, translucides et opaques. C'est la seule plante à baies qui les porte blanches!
Le gui nourrit certains oiseaux, en particulier la grive draine. Le couple "gui-grive" fonctionne en binôme: le gui nourrit l'oiseau, l'oiseau protège la plante; la grive mange les baies mais ,dans ses fientes, elle rejette, intactes, les graines qui s'entortillent aux branches: la pulpe qui reste collée à la graine,contient de la viscine, substance collante qui aide la graine à se fixer au rameau...Un suçoir en forme de clou va percer l'écorce et aide la plante à se nourrir ...aux dépends de l'arbre.
Certains oiseaux , par contre, comme la sitelle ou la mésange bleue, broient complètement la graine et ne sont d'aucune utilité au gui.
Les druides vénéraient cette plante qui reste verte tout l'hiver, décorant de ses lunes opalines leur arbre sacré, le chêne. Ils la cueillaient avec une serpe d'or et la récoltaient en veillant à ce qu'elle ne touche pas le sol, sous peine de la voir dépossédée de ses pouvoirs...
Le gui, parasite de l'arbre, est utilisé dans la lutte contre le cancer, parasite des cellules. La plante (viscum album) détruit les cellules malades sans s'attaquer aux cellules saines...
Au Moyen-Age, on accrochait des boules de gui à la porte des maisons pour se protéger des épidémies et des maladies comme la peste.
La coutume veut que passer (et s'embrasser!) sous une boule de gui, à l'aube de l'année nouvelle, porte bonheur...si vous pouvez aller en décrocher!!! "Au gui l'an neuf!"

